09

Mai

2024

La Grande Motte International Regatta 2024 : Être ou ne pas être …

Bandeau News
  • Fin des qualifications pour les Nacra17 et les 49er
  • Une journée très estivale sur le plan d’eau
  • Le directeur technique national et le directeur des équipes de France de la FFVoile présents à La Grande Motte

Être ou ne pas être… dans le groupe Or. Telle était la question pour les équipages engagés en Nacra17 et 49er. Ce 3e jour de compétition clôturait les premières phases qualificatives de ces deux séries, l’enjeu étant de se placer dans le top 25 pour pouvoir intégrer le groupe Or demain vendredi et espérer accéder en finale dimanche.




C’est dans un décor totalement différent de la veille que les concurrents ont entamé cette journée importante pour la suite des championnats. Oubliée la brise et les crashs des premiers jours. Les 144 équipages ont évolué dans un petit vent de nord puis une faible brise thermique et sur une mer totalement lisse.

Avec ce changement de conditions, quelques nouveaux noms sont apparus en haut de l’affiche, où l’on a vu des équipages peu habitués à la victoire remporter des courses, à l’instar des Omanais Al Hadi/Al Kendi en 49er.

Dans deux des trois classes, d’ailleurs, les leaders du classement provisoire ont changé.

C’est le cas en 49er FX. Ce jeudi, les filles ont rattrapé leur journée tronquée de la veille et disputé quatre belles courses à l’issue desquelles la hiérarchie a été bouleversée. Encore 5e hier, les Belges Laura Maenhaut et Anouk Geurts mènent désormais la flotte, devant les Polonaises Aleksandra Melzacka et Sandra Jankowiak qui jouent ici leur qualification aux JOP. La bonne nouvelle est la performance des sélectionnées olympiques françaises Sarah Steyaert et Charline Picon, qui passent de la 9e à la 3e place, à 5 points seulement des premières. Cet après-midi, en remontant leur bateau sur la cale, les deux championnes, satisfaites de leur prestation et de la variété des conditions rencontrées sur le plan d’eau de La Grande Motte, arboraient un sourire de circonstance.

En 49er, les deux tandems britanniques Peters/Sterritt et Grummett/Hawzes restent accrochés au haut du tableau, s’échangeant le fauteuil de leader d’un jour à l’autre. L’autre duel fratricide concerne les deux teams tricolores : les sélectionnés olympiques Fischer/Pequin (5e) d’un côté, et les champions d’Europe en titre Rual/Amoros (6e) de l’autre, qui signent une belle série dans le petit temps.

En Nacra17, la paire italienne Tita/Banti semble indélogeable. Les voici avec 9 points d’avance sur leur nouveau dauphin hollandais Ven der Meer/Bouwer, vainqueur de deux régates aujourd’hui. Les premiers Français Tim Mourniac et Lou Berthomieu sont 12e, à l’issue d’une journée contrastée (1, 12, 13).

Avant jury, quatre équipages français intègrent la flotte Or. Deux en Nacra17 (Mourniac/Berthomieu et Billy/Chauvin) et deux en 49er (Fisher/Pequin et Rual/Amoros).
Le nouvel objectif pour ces groupes de 25 est désormais d’atteindre le top 10 d’ici samedi soir, afin de décrocher un ticket en finale.

 


 
Ils ont dit

Guillaume Chiellino, Directeur Technique National de la Fédération Française de Voile : « Ici, avec le championnat du Monde de Nacra17 et les Championnats d’Europe de 49er et 49er FX, nous sommes dans la dernière ligne droite avant les Jeux. Nous sommes à 78 jours de la cérémonie d’ouverture. A 80 jours du coup d’envoi des épreuves. C’est l’occasion d’une répétition générale des JO puisque nous sommes sur un plan d’eau méditerranéen très proche de celui que nous avons à Marseille, avec des conditions de navigation similaires. Nous avons une très belle équipe de France, probablement la plus belle depuis Athènes. Notre record en voile, c’est trois médailles, ce qui est bien car nous n’avons qu’un seul représentant par pays par série. L’objectif que nous nous sommes fixés avec le directeur de l’équipe de France Philippe Mourniac et le Président de la FFVoile, Jean Luc Dénéchau, c’est de battre ce record ».

Ruggero Tita et Caterina Banti (ITA), 1er du classement Nacra17 : « Ce championnat du monde est très important pour nous car il nous permet de tester notre niveau au sein de la flotte à quelques semaines des Jeux. Et il nous permet de repérer ce sur quoi travailler encore. Toutes les grandes équipes sont là, c’est important de pouvoir se jauger face à eux. Pour l’instant, nous sommes bien placés dans ce championnat, mais il y a encore plusieurs jours devant nous, des conditions de navigation variées, qui vont nous permettre de bien tester notre matériel. On va essayer de continuer comme ça ! »

Laura Maenhaut et Anouk Geurts (BEL), en tête en 49er FX :  « C'était compliqué aujourd’hui parce que nous sommes passés d'une brise faiblissante de nord à la brise de mer. Et entre les deux, nous avons dû attendre que le vent se stabilise sur le plan d’eau. Pour patienter, nous avons discuté des priorités sur lesquelles nous devions rester concentrées, et nous avons essayé de rester calmes, de parler de choses et d’autres. Ce serait formidable de gagner ce championnat, mais nous devons nous focaliser sur les deux derniers jours. Il reste encore la moitié de la régate à faire, nous ne regardons pas trop les points. Jusqu'à présent, tout va bien ».

Sarah Steyaert et Charline Picon (FRA) 3e 49er FX : « C'est une bonne journée. Il y a encore à faire pour monter en niveau, mais, on est dans le match pour jouer une médaille, donc c'est top. Il reste encore deux jours, six manches, donc ça reste possible, il faut continuer à travailler ce qu'on a à bosser, continuer à explorer notre bateau. On est contentes parce qu'on a vraiment progressé. C'est ce qui nous permet, avec une belle journée comme aujourd'hui, d'être bien au classement général. Toutes celles qui participent à ce championnat d'Europe sont là pour gagner, donc ça nous permet de nous situer. Ici, on a de la chance, on aura eu du vent fort et du petit temps pour valider notre matériel, le bateau, les foils. C'est super à deux mois et demi des Jeux, d'avoir un championnat comme celui-ci pour se jauger. Ça montre que ce qu'on est en train de mettre en place, ça marche et c'est plutôt bon pour la suite ».